Par Rédaction Loudéac
Publié le 21 Déc 15 à 14:42
Un documentaire sur les richesses patrimoniales du lac de Guerlédan est en tournage. Il part sur les traces d’une statue de Saint Pierre pleine de mystères…
Jean-Luc Chevé est un cinéaste de Loudéac. Déjà auteur d’un film autour du précédent assec de Guerlédan en 1985, le réalisateur remet ça. Il tourne actuellement un documentaire, qui s’attarde sur les richesses patrimoniales de la région, notamment une mystérieuse statue. Le film sortira en 2016.
Une autre vision du lac de Guerlédan
Extérieur jour, jardin, première. Jean Henriot, mémoire de Saint-Gelven, s’approche de la caméra et discute avec Basile Le Cam, un autre habitant du village. Ils sont chez un ami, pour retrouver la trace d’une statue.
Une statue ? On semble bien loin de l’assec de Guerlédan, événement cher au cœur du réalisateur, le Loudéacien Jean-Luc Chevé. Et bien non. Cette statue dédiée à Saint Pierre a connu un destin hors du commun. Quand le lac n’était encore qu’une vallée, quand l’écho des ardoisiers de Saint-Gelven se faisait entendre au loin…
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Une statue sauvée des eaux
L’anecdote de cette statue a été mise en image par Jean-Luc Chevé, comme d’autres richesses patrimoniales et historiques du lac de Guerlédan.
Un tournage qui a commencé en octobre… 2014 ! Un travail de longue haleine, donc, pour l’auteur du film « Chim et Chinaow vagabonds », tourné en 1985 en plein milieu du lac asséché.
« On a toujours appelé ça le champ de saint Pierre. Mais je n’avais aucune idée de cette histoire avec la statue », indique le propriétaire actuel du terrain.Vidéos : en ce moment sur Actu
Jean Henriot, 78 ans, qui en avait entendu parler enfant, raconte, en faisant de grands gestes :
Ils ont mis le saint dans une brouette, et l’ont balancé dans le ruisseau !
Ils ? Des carriers en colère, qui voient leur masse de travail diminuée à cause de la concurrence des carrières d’ardoises de Trélazé, dans le pays de l’Anjou bleu, dans le Maine-et-Loire.
Cette statue aurait été sauvée des eaux. Jean Henriot témoigne :
Je me rappelle l’avoir vue là, dans ce courtil. Quand j’avais 14 ans, quand on faisait les battages, on disait qu’on allait voir saint Pierre.
L’objet aurait été récupéré pour l’installer sur une construction religieuse, « une chapelle ou un sanctuaire ».
A la recherche de traces
Le propriétaire du champ emmène les deux visiteurs, filmés par la caméra de Jean-Luc Chevé, dans les sous-bois. « Il y a des pierres. Cela pourrait être un début de construction. » Sous le lierre et les ronces, se dévoilent des pierres de taille, en granit et en schiste. L’une d’elle est particulièrement taillée pour recevoir un objet…
Mais point de statue de saint Pierre dans les parages. La voilà de nouveau disparue. Seul son souvenir reste gravé sur pellicule…
Angélique Goyet