Les gueules bleues de Guerlédan : film de Jean-Luc Chevé – Les carrières d'ardoises émergent pendant l'assec, les descendants des carriers témoignent…

Bande annonce

(lien Vimeo à insérer sur votre site https://vimeo.com/718319221/)

Synopsis

En 2015, la mise en assec du barrage hydroélectrique de Guerlédan, dévoila la vallée et ses carrières d’ardoises, parfois accrochées au flanc des escarpements. Au milieu de carrières, abris et masures, Jean Luc Chevé a recueilli les témoignages de petits enfants de carriers, narrant leurs labeurs et leurs vies sociales. Pendant ce temps, le barrage est ausculté et restauré.

Entretien avec le réalisateur

Pourquoi avez-vous décidé de réaliser ce film ?

Le barrage hydroélectrique de Guerlédan avait englouti la vallée en 1930, mettant un terme définitif à l’activité des carrières d’ardoises. Quand j’ai appris en 2014 qu’une mise en assec du barrage était programmée dès le 1er avril 2015, je me suis dit qu’il y avait urgence : un tel événement ne se représenterait peut-être pas avant un siècle, et les mémoires des descendants de carriers allaient s’éteindre assez rapidement.

Comment avez-vous retrouvé les descendants des carriers qui témoignent dans votre film ?

Pour financer le film, nous avons eu l’idée de vendre des cartes postales des assecs de 1985 et 2015 à Trégnanton. Non seulement cette vente a été un succès, mais elle nous a aussi permis de rencontrer les descendants des carriers. Certains d’entre eux se sont présentés à nous spontanément et nous ont proposé de témoigner !!! En septembre 2015, nous les avons interviewés et filmés in situ. Simone, la fille de forgeron carrier est un des témoins les plus marquants. Elle avait une mémoire phénoménale. À la fermeture de la carrière, elle avait 7 ans. Quand je l’ai interrogée, elle en avait 91 et se souvenait de tout, jusqu’à l’odeur des gens. Elle est décédée sept mois après avoir été filmée.

Quel a été l’accueil du public ?

À chaque fois, j’ai eu un bon accueil, de riches échanges avec le public après la projection. C’est une belle récompense. J’avais la trouille que le film soit refoulé par le public, mais en fait, non. Le film est d’une belle utilité. Deux femmes m’ont dit que le film leur avait permis de se réconcilier avec leurs aïeux. C’est le plus cadeau que j’ai reçu. Des projections ont eu lieu dans toute la Bretagne et la Loire-Atlantique, et des cinémas ont déjà programmé le film pour 2024.

La musique du film est très particulière. Comment vous est venue cette idée ?

Les airs de harpe qui m’avait été proposés initialement ne convenaient pas à l’atmosphère du film. Par hasard, alors que je tapotais des ardoises, j’ai trouvé qu’elles avaient des sons sympas. J’ai suggéré l’idée à un musicien de Ploufragan, Frédérick Navarre : trois-quatre jours après, on avait la musique. Ce sont des percussions qui calment, une musique réalisée en utilisant des ardoises du lac de Guerlédan que j’ai ramenées à dos d’homme.

Le tournage a principalement eu lieu en 2015, mais le film n’est sorti qu’en mai 2022. Pourquoi ?

Parce que j’ai tourné deux films en même temps. Un double projet me tenait à coeur : réaliser un film
dédié aux carriers ardoisiers et un second qui traiterait des multiples affectations et valeurs de l’eau
contenue au sein du barrage. Ce deuxième volet du diptyque Sous les eaux claires de Guerlédan devrait sortir en 2024 ou 2025.

Séances prévues

* Les séances se déroulent en présence du réalisateur et sont suivies d’une discussion

jeu 22Mai2025

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Séances passées

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Présentation du film et Séances

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Entretien avec le réalisateur

Séances prévues

Plougastel-Daoulas (Cinéma L’Image)

Dinan (Emeraude Cinéma)

Mûr de Bretagne (Guerlédan – Cinéma Jeanne d’Arc – Projections « mardis d’été »)

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