Des témoignages spontanés
L’association Cinélia qui épaule le réalisateur tenait un stand à Trégnanton, site très fréquenté et réputé pour ses nombreuses carrières d’ardoises. Elle vendait les cartes postales réalisées avec des clichés des assecs de 1985 et 2015, ainsi que des DVD des films de Jean-Luc Chevé et des ouvrages à caractère social d’un ami. Ces ventes ont bien épaulé le financement du tournage. Or, lorsque le cinéaste était présent sur le stand, des descendants directs de ces ardoisiers se sont fait connaître spontanément. Nous n’avons même pas eu le besoin de lancer un appel à témoin auprès de la presse.
Ainsi, il a pu broder avec bonheur les mémoires de leurs ancêtres carriers, en les recoupant avec les vestiges laissés sur place. Tous ces tournages de témoignages se sont déroulés durant tout cet assec.
Quelques-uns des personnages
Simone Le Meur, âgée de 93 ans, est un des témoins clé. Son père était forgeron pour les carriers. Elle était enfant à l’époque où elle les a côtoyé. Elle se souvient de façon précise de beaucoup de moments. Elle se souvient jusqu’aux odeurs de schiste et de chique. Au final elle raconte que ses aïeux voulaient qu’elle témoigne de leurs vies. A l’issue de l’interview, elle nous quitte heureuse d’avoir aussi longuement décrit des faits et gestes, pour la postérité.
Marie Noëlle Le Mapihan, petite fille d’un carrier a aussi exposé divers aspects de la vie de son arrière grand père et de ses amis carriers.
Jean Luc Le Jeanne remplit un rôle particulier. Il nous guide en divers lieux et nous raconte. Il nous permet ainsi d’entrer au sein de l’univers des carriers et de ressentir leurs activités.
MarieThé Thomas, issue d’une famille de patron carrier est venue tout aussi spontanément offrir ses services, alors que Jean Luc Chevé craignait de ne pas pouvoir avoir le point de vue des patrons carriers. La chance lui a souri…