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Loudéac. Les ardoisiers du lac de Guerlédan au cœur d’un documentaire

Pauline BOURDET
Publié le 12/05/2022 à 18h40

​Dans son documentaire Les Gueules bleues de Guerlédan, Jean-Luc Chevé revient sur l’histoire des ardoisiers qui creusaient la vallée, avant qu’elle ne soit transformée en lac. Le film sera diffusé samedi 14 mai 2022, en présence du réalisateur, au Quai des images, à Loudéac (Côtes-d’Armor), dans le cadre de la Fête de la Bretagne.

Extrait du documentaire « Les Gueules bleues de Guerlédan », de Jean-Luc Chevé. | CAPTURE D’ÉCRAN « LES GUEULES BLEUES DE GUERLÉDAN »

En 2015, la vidange du lac de Guerlédan (Côtes-d’Armor) a permis de redécouvrir la vallée et ses carrières d’ardoises, parfois accrochées au flanc des escarpements. Au milieu de ces carrières, abris et masures, le réalisateur Jean-Luc Chevé a recueilli les témoignages de petits-enfants d’ardoisiers, racontant les difficultés de leur métier et de leur vie sociale.

« Ils étaient un peu à l’écart, un peu à la marge, avec leurs gueules bleues », résume celui qui a voulu garder une trace de ces quelque 200 ouvriers qui creusaient la vallée, taillaient les ardoises et « n’avaient pas toujours bonne réputation ».

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Huit mois de tournage

Avec Les Gueules bleues du lac de Guerlédan, Jean-Luc Chevé signe son 17e film. « C’était important de le faire : on ne sera plus là pour voir la prochaine vidange du lac. C’était la dernière occasion de trouver des traces de ces hommes », résume celui avait déjà signé une fiction documentaire en 1985 sur le sujetChim et Chinaow vagabonds, lors de l’avant dernier assec du barrage.

Le réalisateur local profite de l’assec de 2015 pour vendre des photos des deux événements, sous forme de cartes postales, prises par Daniel Mell et lui-même. « On en a vendu 45 000, c’est ce qui nous a permis de financer le tournage du film », précise le réalisateur. Souvent présent sur les 14 lieux de vente, il a alors une position privilégiée pour recueillir des témoignages : « Les gens venaient me voir et me disaient “mon grand-père était carrier”… Plusieurs d’entre eux sont dans le film. »

Plusieurs projections à Loudéac

En avril 2015, il démarre donc un nouveau tournage, qui se terminera en janvier 2016, avec l’aide de Thierry Brillault pour les prises de son. Travaillant en même temps sur un autre film, Au Nicaragua, on m’appelle Chipito, Jean-Luc Chevé ne commence le montage des Gueules bleues qu’à l’occasion du premier confinement en 2020, avec l’aide de Marie-Jo Desbois.

Près de six ans après la fin du tournage, il est enfin temps d’admirer le résultat sur grand écran, samedi 14 mai, à 18 h, au Quai des images à Loudéac, dans le cadre de la Fête de la Bretagne. Un échange aura lieu avec Jean-Luc Chevé, après la projection. Le film sera de nouveau diffusé mardi 17 mai et vendredi 20 mai, à 15 h, à Loudéac (tarif : 4,50 €), et dimanche 15 mai, à 17 h 30, à Plouguenast.

D’autres diffusions auront également lieu au Cinémur, à Guerlédan, au cours de l’été.